lundi 25 avril 2011

Printemps de Bourges, part 1.


Le plus réglo: Agnes Obel.
Un piano, des tresses blondes, une robe blanche et une musique aussi jolie qu'épurée. C'est ravissant, mais un peu ennuyeux si on a une quelconque envie de sieste. Je pense faire très mal aux lecteurs de Télérama en disant ça mais... je me suis un peu ennuyée.

Le plus... moyen : The Do.
Trop de technique tue l'émotion: la morale de ce concert assuré, à l'instrumentation rôdée (trop?), avec une Olivia Merilahti très (trop?) en avant. N'ayant jamais vu The Do avant (je n'aimais pas le premier album, contrairement au second vraiment réussi à mes yeux), je n'ai pu juger du progrès ou de la perte de spontanéité, mais il est certain que leur petit grain de folie était comme vicié par une scénographie illogique. Car le duo devient ici un simple groupe avec une chanteuse, ce qui est vraiment dommage lorsqu'on connaît leur complicité à la ville.

Le plus trippant: Ratatat.
Ah, l'électro ludique des Ratatat! Malgré l'alcoolémie grandissante, l'ambiance était chaude et sautillante. Les animations visuelles, parfois percutantes, parfois d'un mauvais goût assumé, y ont fortement contribué.

Le plus fédérateur: The Bewitched Hands.
Comment rester insensible à ces faiseurs de mélodies hors pair, à leur sens du show imbattable, leur simplicité rieuse, leurs choeurs ajustés et leur coeurs démesurés ? C'est très simple, on ne peut pas. 20/20 à ce live de nos Beach Boys français version 2.1.


Le plus captivant: Timber Timbre.
On rentre ou on ne rentre pas dans l'univers de Timber Timbre. Mais y rentrer vous assure un concert intense, et force est de constater que ces morceaux old school et reverbes à mort fonctionnent à merveille en live. Transcendée par un second album réellement risqué, je l'ai tout autant été par un concert refusant avec intégrité (et talent!!) l'évidence. Un de mes grands moments du festival.

Le plus euphorique: Metronomy.
Malgré une seconde partie bien moins enthousiasmante que la première (deux chansons en trop, sans doute), le concert de Metronomy fut comme n'importe quel concert de Metronomy: capable de réveiller tous les canards boiteux de l'assistance. Et ces petites boules de lumière, on ne s'en lasse pas. Avec son impeccable English Riviera, le groupe de Joseph Mount a gagné du terrain, ce qui s'est vu à l'affluence du public... Qu'il ne se brûle cependant pas les ailes.


Remerciements à Opus 64 et Maylis!