jeudi 24 décembre 2009

Happy Xmas!


Jimmy, Horatio Sanz, Julian Casablancas, and The Roots


mardi 22 décembre 2009

Jingle Bells


Au fait, Sophie les bons tuyaux tient à vous transmettre une information de taille. Sourya offre une "chanson de Noël" à cette adresse. N'hésitez pas, c'est adorablement minimaliste, on croirait entendre la neige tomber... encore.

Des (vieux) singes en hiver


Et plutôt pas mal, ces bons vieux Tindersticks, dont le 8e album, prévu pour la fin janvier, est assez réussi. Falling Down A Mountain est un disque lumineux, avec de belles prouesses vocales... J'en parle ici.

mardi 15 décembre 2009

Say Yeah!


Bientôt Noël: les groupes préparent d'ores et déjà leur promo 2010. À commencer par ces chenapans de Yeasayer, groupe de rock psyché new-yorkais. Rien que ces trois mots devraient vous donner envie de télécharger ici le premier single de leur album à sortir en février. Ce morceau s'appelle "Ambling Alp" et mérite des écoutes très attentives. Enjoy, again.


lundi 14 décembre 2009

Amour majeur

Je vous préviens: le Minor Love, prévu pour le 12 janvier, est l'un des meilleurs albums de 2010. Le sixième opus de mon chouchou Adam Green contient quatorze très bons morceaux, aussi riches et divers les uns que les autres. Avant de vous parler bientôt plus longuement de cet album que j'écoute en boucle depuis quelques semaines déjà, voici un morceau en avant-première. Enjoy.






vendredi 11 décembre 2009

L'angoisse de la liste


Il faut le savoir, je n'ai rien contre les listes en règle générale. Les listes de courses, c'est utile. Mais alors les listes d'albums de la semaine/ de l'année/de la décennie/ du siècle, je ne peux pas.
Pour une simple et bonne raison: j'adore les lire, mais je ne peux décemment pas en faire, trop dur de choisir seulement tant de disques, et en plus il faut les classer! L'horreur absolue.

Mais il faut savoir se plier à ses devoirs de temps à autre (une fois par an en règle générale), et c'est ce que j'ai fait pour Music Story. L'exercice fut périlleux: je ne devais en sélectionner que TROIS. L'horreur absolue, je le répète, surtout pour la Gémeaux que je suis.
Du coup, j'ai tranché dans le vif de façon parfaitement arbitraire, de façon un peu stupide, stupide comme une liste.

Ce fut donc en prems Au Revoir Simone parce qu'outre toutes leurs qualités dont j'ai déjà parlé ici, je savais que je serais sans doute la seule à le faire, et puis parce que GIRLS power.
En deuz, Girls, ah ah ah justement, parce que c'est une vraie révélation, un beau son californien... éphémère ou pas, la question n'est pas là - c'est du garage, on s'en fout un peu. Mais Christopher Owens est terriblement émouvant, point.
En troisième, Phoenix. Parce que c'est de la pop à l'état pur, hyper calibrée, hyper efficace. ET puis il fallait oser appeler son album Wolfgang Amadeus Phoenix. C'est du concept et du foutage de gueule, c'est donc, au final, très rock aussi.

Il y a beaucoup d'autres albums que j'ai aimé, bien sûr, adoré même. Dans le désordre, Grizzly Bear, The Antlers, Charlotte Gainsbourg, Jeremy Jay, Black Lips, Sourya, Nickel Eye, Casablancas, Richard Hawley, Fryars, The Pains of Being A Pure Heart (palme du meilleur nom de groupe), et so so so so many more, et puis tous ceux dont je parle ici depuis des mois. Je vous épargnerai donc une pénible redite.

jeudi 10 décembre 2009

Tchi Tcha


Le nouveau Rosebuzz est en ligne, c'est un spécial Cinéma ; avec notamment un parti pris sur les rencontres autour du 7e Art, un focus sur Alex Beaupain et un portrait de Teddy Baer, dont je suis un peu in love, comme toute personne de sexe féminin de moins de 50 ans et de préférence parisienne.
A voir aussi, les what's up music, avec un petit question-réponse d'Adam Green, dont je vous reparle très bientôt...

vendredi 4 décembre 2009

My Breakfast is Rich

At Breakfast, Dinner, Tea: Rob Jones, jeune Anglais talentueux qui fait de la très bonne musique sous le nom de The Voluntary Butler Scheme, est un fin gourmet de pop rétro que ne renierait pas notre bon vieux Macca. Ca donne envie d'aller siroter un Earl Grey avec un nuage de lait et un petit muffin aux pépites de chocolat dans un salon de thé de Birmingham. So charming... Cf deux vidéos dont une qui me fait vaguement penser au cultissime clip "Praise You" de Fatboyslim. Tiens, je vous le rajoute.

NB: Ouch, je n'ai jamais mis autant de vidéos d'un coup... c'est Christmas, guys!






lundi 30 novembre 2009

Another Gorillaz Side


Ô surprise, ô bonheur, ô insupportable attente, le Gorillaz nouveau ne devrait plus tarder. Avec, en invités, The Horrors (ouaaais), Snoop Dog et, tenez-vous bien, King Lou Reed himself.

jeudi 26 novembre 2009

"Le vide est vide"




Petit film ironico-mélancolique de Delphic... et ça rime!

dimanche 22 novembre 2009

La Californie


Dès que l'on écoute le premier morceau de Threadbare, "High Without A Hope 3", une chose est certaine: les membres du groupe Port O'Brien ont réussi haut la main l'épreuve foudroyante du troisième album, celui à qui rien n'est pardonné. Ca sent bon le sable chaud et californien, ça sent bon l'herbe coupée que l'on foule après une averse, c'est folk mais pas chiant, c'est joli comme tout, poignant parfois...
Come on, un petit tour sur leur Myspace.

dimanche 15 novembre 2009

Give me a reason to love Geoff Barrow


Il est de notoriété publique que Geoff Barrow est quelqu'un de formidable.
Après avoir fondé un des meilleurs groupes au monde, Portishead, il y a hum, longtemps (ne le vexons pas, il fêtera ses 38 ans d'ici quelques jours), il s'est essayé à quelques productions très réussies - The Horrors peuvent lui dire merci.
Le revoilà avec un nouveau projet, BEAK>. Encore un trio (formé avec Billy Fuller et Matt Williams, tout de même), encore de Bristol, encore une forme régressive et avant-gardiste du rock planant: on ne change pas une équipe qui gagne.
Respect, Geoff Barrow.

jeudi 5 novembre 2009

Hot Wave

OK. Rien que ce nom donne envie de hurler sur tous ces nouveaux groupes qui tentent de revivre les frissons de la new-wave. Mais moi j'aime Cold Cave, mené par le malin Wesley Eisold parce que c'est cold (et ça rime!), et aussi que leur feu sous la glace me plaît beaucoup... Et le titre "Love Comes Close" est vraiment trop trop charming. Allez, on chante tous en choeur "Everything change and we’ll all change again /Sun sheds the light as the life sheds its skin..."

vendredi 23 octobre 2009

Variations Bashung

Bashung est mort il y a déjà quelques mois, et son décès nous bouleverse encore. Il ne peut certes pas vraiment nous attrister plus qu'il pouvait déjà le faire avec ses chansons à se pendre un soir de pluie... Mais sans lui, le secteur de la chanson française ressemble un peu plus à un terrain miné. Deux biographies sont récemment sorties sur Bashung, en voici les recensions dans le dossier établi par mes bons soins sur NonFiction.

lundi 19 octobre 2009

When Courtney loves Kurt

Try a little tenderness, that's all you gotta do.

lundi 12 octobre 2009

Rock en Seine!

Rock en Seine comme si vous étiez, et pendant 17 minutes sur Rosebuzz. Avec interviews de Bloc Party, Birdy Nam Nam, Gush, Oceana, Veto, Vitalic, Passion Pit, Metric, patrick Wolf, The Horrors, Kitty, Daisy & Lewis, Gaspard Royant, School of Seven Bells, Just Jack, The Tatianas, The Noisettes, Sliimy...
Enjoy!

mardi 6 octobre 2009

Lord Richard Hawley, interview


Le sixième album de Richard Hawley, le superbe Truelove's Gutter, confirme son talent et son élégance. La preuve ci-dessous.

Contrairement à la surenchère d’autres artistes, vous ne proposez que huit chansons dans Truelove’s Gutter.
Quand je fais un disque, j’enregistre environs 40 chansons. Après, il faut bien faire le tri. J’aime pouvoir me dispenser du format habituel de la pop song de 3 minutes, de pouvoir expérimenter des nouvelles choses. Cela a été très difficile de choisir ces 8 chansons, car on a toujours peur de se tromper sur l’ordre, et finalement cela semble bien fonctionner.

Les chansons semblent obéir à une logique toute sentimentale, jouant de leur effet les unes après les autres…
Vu qu’on en avait sélectionné que huit, on pensait que ce serait simple. Mais pas du tout ! « As The Dawn Breaks » a toujours tenu son rôle de première chanson, c’était évident. Pour le reste, ça a été nettement plus ardu ! Si on changeait de place ne fut-ce que deux titres, cela donnait quelque chose de totalement différent. Au final, tous les morceaux s’épousent assez naturellement…

Cet album est assez triste, du moins mélancolique…
À la fin de l’année dernière, quand j’ai fini mon avant-dernier album, j’ai pris une grande décision : me couper de cette bulle de la radio, d’internet… afin que la folie électronique ne prendrait pas une si grande part dans ma vie. J’ai même arrêté d’écouter de la musique, de faire de la musique, de regarder des TV Shows. J’ai eu envie d’être un peu seul. De me relaxer plus, et plus facilement. J’ai réalisé que nous n’avions pas besoin de tant d’informations, et j’ai décidé de me donner plus de temps. Car tout cela m’ennuyait. Je vais me promener dans la nature avec mon chien, je profite de choses vraiment simples. C’est tellement impossible de se couper des médias, ça rend fou ! Évidemment, je consulte mes e-mails et j’ai un téléphone portable, mais que par pure nécessité. Et le fait de me concentrer sur l’essentiel m’a permis de trouver beaucoup d’inspiration pour ce nouveau disque. Le but étant de faire un album plein, cohérent.

C’est votre sixième album, et votre voix semble toujours aussi puissante…
Le ton des chansons est déjà très bas, et le chant peut presque y devenir une conversation. Les morceaux sont lents, je prends mon temps. Nous nous sommes servis d’un très vieux microphone, et le son était si pur qu’il facilitait même ma manière de chanter.

Truelove’s Gitter semble être votre album le plus personnel…
Absolument. Je voulais être vraiment plus calme, plus posé. Je n'ai rien contre les pop songs enjouées, mais je voulais que cet album soit paisible, tout simplement.

De qui vous vous êtes entouré pour l’enregistrement ? Comment avez-vous géré l’orchestration ?
Je voulais que l’album soit symphonique… mais pas cheesy ! Mon grand-père était musicien, il jouait du violon pour nous, comme ma mère le fit également. Je voulais retrouver cet esprit quasi familial. J’ai travaillé avec des brillants musiciens comme David Coulter ou Thomas Bloch. Pour la petite anecdote, nous sommes allés jusqu’à utiliser un glass harmonica inventé par Benjamin Franklin en 1756 ! Au final, ce n’était pas compliqué, il y avait juste la basse, la guitare, le synthé… et les voix. C’est assez minimaliste, finalement.

Vous avez enregistré Truelove’s Gutter à Sheffield. Vous y vivez encore ?
Oui, depuis que je suis né. Sheffield m’apporte de la sérénité. C’est une ville qui bouge beaucoup, sans être la crazy London. La vie est plus simple. À l’orée de la ville, il y a une grande étendue verte, à peine 10 minutes, et on peut y marcher, se ressourcer, respirer le grand air. Manchester ou Birmingham n’ont pas cette chance. Norvégiens, Suédois, Australiens, et même les Chinois s’installent à Sheffield, car cette ville est absolument géniale. Il y a une vraie scène musicale. J’y ai mon propre studio. Tu connais un peu Sheffield?

Je connais assez peu les villes anglaises, à part Londres, Brighton, Torquay ou Cambridge… la ville des Pink Floyd !
Ah, Cambridge ! J’adore cette ville. J’ai bien connu Syd Barrett, je suis allé chez lui, dans sa maison... (soupir)

À propos de musiciens, quels sont ceux qui vous ont le plus inspiré?
Les gens qui m’ont le plus inspiré sont mon père, mon grand-père, ce sont eux qui m’ont appris la musique. J’essaye de ne pas écouter trop de musique, j’ai peur que cela m’influence trop. En revanche, je lis beaucoup. Mais bon, j’aime quand même des choses genre les Beatles, les Byrds… Et Syd Barrett, justement. Tu connais cette chanson, « Golden Hair » ?

Oh, elle est superbe. Et puis c’est un beau poème de James Joyce… J’aime aussi beaucoup « Love Song ».
C’est le deuxième album, c’est ça ?

Oui, Syd Barrett.
Il est super aussi. Mais si je devrais choisir un album, ce serait le premier. D’ailleurs, Gilmour joue pas mal de guitare sur celui-ci.

Il produit les deux albums, d’ailleurs… On pourrait longtemps disserter sur les Pink Floyd, leur innocence perdue à partir d’un certain point. The Wall, tout ça.
Ah oui, The Wall... ça se rapproche du cirque, quelque part.

Vu que vous êtes à Paris, vous avez du voir votre vieil ami de Pulp, Jarvis Cooker ?
Oui, bien sûr ! Nous sommes toujours très proches ! On est quand même amis depuis notre adolescence… On se voit toujours quand je passe à Paris. Hier soir, il est venu au Truskel où je jouais.

Pour revenir sur votre album, pourquoi ce titre, Truelove’s Gutter ?
J’ai mis du temps à trouver ce que je voulais. J’étudie beaucoup l’histoire. J’ai un ami historien qui travaillait sur un très vieux document, du dix-huitième siècle, qui recensait le nom des rues de la ville de l’époque. Parmi ces noms de rues, il y avait Truelove’s et Gutter. Ils furent changés en 1805. Mais les deux mots sonnaient si bien que je n’ai pas pu résister. Ce nom est l’heureux fruit du hasard !

Si vous deviez résumer votre album en quelques mots, que diriez-vous ?
Que j’aimerais, que j’espérerais qu’il soit compassionnel.

Merci beaucoup, Richard.
Avant que tu partes, j’aimerais te jouer une chanson…

Lean out your window, golden hair
I heard you singing in the midnight air
My book is closed, I read no more

Watching the fire dance, on the floor
I’ve left my book, I’ve left my room
For I heard you singing through the gloom
Singing and singing, a merry air
Lean out the window, golden hair...



samedi 3 octobre 2009

Do the Air


Je l'attendais depuis longtemps, ce nouvel album de Air. Non seulement parce que je les aime beaucoup - ils ont accompagné la fin de mon adolescence, ce qui n'était pas une mince affaire). Mais aussi parce que leur dernier disque en date m'avait déçue.
Love 2 sort lundi, et, malgré quelques critiques peu constructives de journalistes d'une mauvaise foi manifeste*, c'est un TRES BON ALBUM, voir ma chronique ici.
On ne peut décemment pas reprocher maintenant à Air de faire de la musique trop contemplative tout en affirmant que leur meilleur album était le premier. Si Moon Safari n'est pas un album contemplatif, dans ce cas-là on peut dire que Pink Floyd faisait du heavy et que Joy Div était un groupe de reggae. La porte ouverte à toutes les fenêtres, quoi.
Bref, il faut prendre Love 2 comme un voyage subliminal et sensuellement utopique... comme peut l'annoncer la pochette, assez comique dans son genre et très "je rêve de Biarritz en été".

* ... une critique publiée dans un hebdomadaire féminin m'a littéralement fait sortir de mes gonds.

lundi 21 septembre 2009

Boys! Boys! Boys!


Leur Album est sorti hier. Je l'aime. Ils s'appellent Girls.
Girls, c'est deux mecs un peu paumés, un peu torturés: Christopher Owens et Chet "JR" White, secondés par d'autres mecs assez cools.
La musique (si l'on devait résumer), c'est du pop-rock californien acide et soyeux à la fois. Plein d'élan, d'amour - déçu, brisé, mais c'est bien d'amour dont il s'agit...
Le disque est en écoute intégrale sur le site des Inrocks. C'est très gentil, et mérite d'être souligné: http://www.lesinrocks.com/musique/musique-article/t/1252988580/article/girls-en-ecoute-integrale/

dimanche 20 septembre 2009

Music make the people models



Quand la musique et la mode se rencontrent, cela peut donner quelque chose d'absolument horripilant... ou quelque chose d'assez chou. C'est le cas de ce teaser de Marc by Marc Jacobs, découpé en 4 vidéos (pour 4 chansons) avec le trio Chairlift en guise de (beaux) porte-manteaux.

vendredi 18 septembre 2009

Émotion et tremblements


Oui, c'est Julian Casablancas. Et, en effet, "Julian’s debut album, Phrazes for the Young will be released in the UK on October 19 and in the US on October 20th".

Ouh la la... Wait and listen.

mercredi 16 septembre 2009

Who's that Girl?

Ah, Nina Hagen! On ne la connaît pas vraiment bien, cette espèce d'oiseau gothique empâté et over maquillé qui fait maintenant le jury de la Nouvelle Star allemande... Pour en savoir un peu plus sur sa vie et son oeuvre, un petit tour sur Rosebuzz.

mardi 15 septembre 2009

La pop de Paco


OK, PacoVolume a un problème: son nom craint un peu.
Mais, mis à part ce détail, PacoVolume fait de la bonne pop, pas snob, efficace (cf son single "Cookie Machine",) et qui prend toute son ampleur sur scène. Fait vu et confirmé sur la scène de l'International, un peu trop petite pour lui, peut-être. Pour ne rien gâcher, Paco est drôle, et porte une très belle veste... Son album, Manhattan Baby, est sorti hier.

samedi 12 septembre 2009

And Calvin Created Eurodance


Si vous croyez que je vais moi aussi taper sur le nouveau Calvin Harris, sous prétexte qu'il est "vulgaire", "inutile" ou tout simplement parce que "c'est de la dance", détrompez-vous!
Malgré les belles promesses de son titre, Ready For The Week-End ne me fera pas danser comme I Created Disco m'avait donné envie de sautiller, et ce pendant des mois. Mais il faut bien concéder un truc à ce jeune et tendre Calvin: il s'est recyclé. Fini les eighties, place aux bienheureuses (hum!) nineties, la décennie du "I hate myself and I want to die and ecstasy is not so bad". Le smiley avec les croix à la place des yeux, quoi.
Ce parti pris est courageux, comme je l'explique ici. Et Ready For The Week-End tient la route - malgré des moments de très, très, très mauvais goût. Et c'est ça qui est bon!

jeudi 10 septembre 2009

In the mood for Wax Tailor


Wax Tailor sort un nouvel album, voici l'interview de ce garçon très, très sympathique sur Rosebuzz.com

lundi 7 septembre 2009

Today is the day for Coming Soon

Amour, soleil, nostalgie, guitares, choeurs, coeurs & jeans. Enjoy!

Teasing Sourya



Allez, un petit teaser d'un de mes groupes préférés de la rentrée, Sourya.
Pour les suivre depuis plusieurs années déjà, je peux affirmer haut et fort que leur premier album (il était temps) devrait faire son petit effet. Un aperçu avec le clip d'"Anatomy Domine"...
Il ne reste plus qu'à attendre le 12 octobre, et un petit peu avant pour une interview sur Rosebuzz...

jeudi 3 septembre 2009

En attendant le Coppola, et un nouvel album un jour...


This is a personal contact page for me, Vincent Gallo. As it is personal, I would like to say a few things about this contact address. Do not send me scripts, as I have never read a script in my life, including ones to films I've acted in, and ones that I've written and directed. I only accept legal pay or play offers from attorneys, please don't tell me about the film you're going to make one day. I'll be dead long before that happens, any day now maybe. Do not ask for signed photographs as I do not keep any photographs of myself and never had a head shot. Keep checking the merchandise page. Eventually, I will try to offer signed photos.

If you'd like to send a nude photo of yourself and you were BORN a female, please do so. I would be happy though with a simple photo of your face. It is nice to see the face of someone who writes me. I will only accept JPEG attachments. I will try my best to answer all email that is not offensive or unreasonable. But please be patient.

WARNING: To all bitter or jealous or unemployed or frustrated or mean or nasty or under-loved or under-paid or under-hung men and butchy girls. Think before you write to me. THINK HOW SMALL AND SILLY YOU APPEAR WHEN ANGRY JEALOUS AND BITTER--WRITING TO ME LIKE A SCORNED FAN.


....Drôle, non?

lundi 31 août 2009

Rock en Seine


20 interviews, trente allers-retour, une barquette de frites et un rhume carabiné : Rock en Seine m'a tuer - mais c'est pour la bonne cause.

Vendredi

Heureusement que je ne voulais pas (vraiment) voir Oasis


Le gros problème quand on couvre ce type de festival, c'est qu'on ne voit pas beaucoup de concerts. Les interviews tomberont toujours pendant LE concert que l'on convoitait. C'est ce qui s'est passé dès le vendredi avec Passion Pit, que je brûlais de voir depuis longtemps, et dont je n'ai pu savourer que deux petits morceaux. Je pus tout de même entrevoir l'excellente prestation des énergisants Gush (mention spéciale au batteur), les Tatianas (RAS) et même le mignonnet Just Jack.
Pour parler de la grosse artillerie, celle qui fait courir les djeuns au parc de Saint-Cloud, la prestation de Vampire Week-End fut honorable. Le groupe aurait sans doute gagné à jouer la nuit tombée, ou tout simplement sur une scène plus petite. Mais qui peut résister au charme d'Ezra Koenig?
Bloc Party, que j'aime beaucoup beaucoup beaucoup, est porté par le charisme indiscutable de Kele Okereke. Performance impeccable, comme d'habitude. Sauf qu'une partie du public se désiste vers le milieu du concert: ben oui, faut bien se trouver une petite place au chaud entre les poubelles, l'herbe jaunie et les mégots tout aussi jaunes pour admirer le concert d'Oasis. Lol. Kele charrie, et il a bien raison, puisque un membre de ReS vient balbutier que "Oasis ne marche pas". Kele est super content. Tiens, pour fêter ça, il fait des chansons en plus. Kele je t'aime.
C'est face à une foule d'abord médusée, puis désespérée, que les organisateurs annoncent la bagarre des frères Gallagher. Pour info, il y a eu lancer de guitare dans la loge du groupe, et pas de n'importe quelle guitare puisque c'était la préférée de Noel. Méchant Liam. Et tout ça juste avant le concert. Heureusement, les papys de Madness remplacent les sales garnements (de quarante ans, hum) au pied levé. Et pour la deuxième fois de la journée, puisqu'ils avaient déjà joué quelques heures plus tôt. Ca, c'est du professionalisme: ouaaaane steeep biiiiyooooounddd. Pas mal pour des seniors, je proposerais volontiers une petite semaine au Club Med pour qu'ils se remettent de toutes ces émotions.
Pour clore le non-débat absolu de cette journée, Vitalic vient tester sur scène son nouvel album, beaucoup plus disco que ses précédents disques. Et ça roule, ni plus, ni moins.

Samedi
Birdy Miam Miam


Idem pour cette deuxième journée de ReS où j'ai ENCORE raté des artistes que je voulais (re)voir comme le sémillant Calvin Harris. Anyway, journalism rules.
Verdict: Ebony Bones illumine l'après-midi par sa prestation colorée tandis que les très rétros Kitty, Daisy and Lewis séduisent un public pourtant néophyte. Perso, je suis très triste (si, si) de ne voir que le premier et très beau morceau du concert de Yann Tiersen, même si j'ai pu assister à l'intégralité de The Horrors. Et je ne suis pas déçue. Dans une ambiance Joy Div' à mort, Faris Rotter réinvente le personnage de Ian Curtis, mais sans être ridicule, cheap, pathétique ou inutile. C'est un exploit.
J'attendais avec curiosité les beaux et attrayants School of Seven Bells, dont l'album m'avait bien plus. Et là, c'est le drame. Son infect, basses nauséabondes, chant plus proche des Corrs que des Cocteau Twins: c'est la cata.
A 23h20, les Birdy Nam Nam montent sur scène. Résultat: un show dansant, explosif voire hypnotique: ils nous disent de sauter? On saute. De lever la main? OK, on lève la main. De crier "Ici Paris"? OK , on hurle "Iciiii Pariiiiiis". C'est ce qui s'appelle maîtriser la scène et son public, quelqu'il soit. Respect.
Faith No More, me direz-vous? Ben moi j'avais pas le temps, ni la foi...

Dimanche
C'est pas bientôt fini, ce festival?

Aaaaah, les MGMT! Ils s'en sont pris plein les dents à propos de leurs prestations scéniques. Force est de constater que ce n'est pas leur fort. Andrew est totalement inexpressif (ou très défoncé... bon OK, très défoncé) mais reste plutôt beau gosse. Ben fait ce qu'il peut, mais semble plus qu'énervé qu'autre chose de rejouer pour la millième fois "Kids" à des ados hystériques qui se croient à Woodstock. Les voix ne cassent pas la baraque, et le show est mou du genou. Mais quoiqu'on en dise, MGMT a signé un chef-d'oeuvre qui s'appelle Oracular Spectacular, et l'entendre en live... ben c'est cool, non?
A part ça, Macy Gray est très sympathique, et c'est tout, malheureusement. Sammy Decoster aussi. Mais le problème de Sammy, c'est qu'il chante en français, et que son folk devient tout bonnement du rock sur scène. Je n'en dirais pas plus pour ne pas me faire insulter par les adeptes de rock français (why not, y'en a même qui vont à des concerts des Têtes Raides).
Les Klaxons sont au taquet. Ouais, ouais.
Patrick Wolf, lui, est glam à souhait, assure comme une bête sa kitchitude hors-du-commun et ses envolées lyriques pendant que tout le monde se la donne au concert de Prodigy (bouark). C'est ce qui s'appelle avoir de l'aplomb.
Comme d'habitude, j'ai raté du très bon: le fameux Them Crooked Vulture, mais aussi les Eagles of Death Metal ou encore les danois de Veto.

Pour voir ce que ces 3 jours donnent en images, rendez-vous bientôt sur Rosebuzz pour un mini-documentaire de 15mn, avec interview, extraits de lives, etc.

vendredi 21 août 2009

Because they are our friends


Ils avient plein d'amis depuis que Justice a remixé leur "Never be Alone". Pourtant, les deux guys de SMD avaient tellement peur d'être seuls qu'ils ont invité une petite brochette de chanteurs comme Beth Ditto, Jamie Liddell, Alexis Taylor que j'aime beaucoup... je ne vais pas tous les citer car, chose surprenante pour un album d'électro, le chant est au diapason. Et ça s'écoute plutôt bien.

I love BC


Une fois n'est pas coutume, parlons chiffons - et plutôt beaux, les chiffons.
En effet, en revenant de mes vacances, ô surprise, ô joie, je figurais parmi un pêle-mêle We love our customers de la très douée styliste Bérangère Claire. C'est une bonne occasion pour vous donner un aperçu de ses créations.
Je la suis depuis sa toute première collection, il y a deux ans déjà, et chacune de ses saisons m'a vu craquer sur au moins une pièce... Si vous voulez faire pareil, c'est ici.
La prochaine collection arrive en septembre, et soyons clairs, ça va être absolument irrésistible.

mardi 28 juillet 2009

La planète des singes


Quand on y repense, tout le monde s'est excité à propos des Arctic Monkeys non seulement parce que Alex Turner en faisait des tonnes (et il avait raison, car il passa son temps à se faire photographier) mais aussi parce que le groupe distillait une véritable énergie, plus ou moins communicative selon les morceaux. Mais cette énergie était là, emportant beaucoup de choses sur son passage, y compris nos a priori. Tout ça pour dire que leur troisième album s'appelle Humbug, que c'est une bonne idée. Qu'il sent bon le sable chaud du désert de Mojave et qu'il est complètement sous influence jimmorrisonienne. Au cas où vous ne seriez pas (encore) au courant, je suis moi-même très jimmorrisonienne. A bon entendeur...

vendredi 24 juillet 2009

What the fuck?


Il n'y a plus d'excuses pour écouter de la musique de merde depuis que Danger Mouse et Sparklehorse ont décidé de mettre à la disposition de tout un chacun le magnifique album concocté à la gloire de David Lynch. Dark Night Of The Soul, c'est pas un beau titre ça? Et c'est GRATUIT! Avec des chanteurs de très haut niveau dont Guff Rhys des Super Furry Animals que j'adore, Jason Lytle le fameux ex-Grandaddy, Julian Casablancas qu'on ne présente plus. Et puis, en toute simplicité, Iggy Pop, Nina Persson, Suzanne Vega, qui interpètent des vraies belles chansons superbement orchestrées. Oui, je le répète, c'est GRATUIT.
Maintenant, il faut m'expliquer pourquoi les gens reprennent en choeur les histoires de voisines derrière leur rideau de Renan Luce ou de plateaux pizzas devant la télé de Bénabar.

dimanche 19 juillet 2009

Always More

Vui, encore et toujours plus de bon son avec le duo d'Autokratz. Le titre qui ouvre leur nouvel album, le bien nommé "Always More" a bien saisi la recette pour faire danser (si on est en bonne forme) ou dodeliner de la tête (si l'on est un peu moins) sur des mélodies froides comme on les aime - car le feu est sous la glace.

mercredi 8 juillet 2009

Chacun cherche son ours


Ca vient de me revenir, mais j'ai oublié de dire que j'adore Grizzly Bear, groupe ô combien culte. Du point de vue des ours musicaux, les USA ont Ed Drost et nous, on a le fils Souchon. Je ne veux pas cracher dans la soupe (j'ai beaucoup d'affection pour Souchon) mais bon... Bon, ben voilà quoi.
Voici une petite bio concoctée par mes soins pour la sortie du dernier album de Grizzly Bear, Veckatimest, en mai dernier.

samedi 4 juillet 2009

Born to be a Wild Beast

Un petit bout des Wild Beasts. Nouvel album à la rentrée.Toujours aussi exigeant. Superbe.

dimanche 28 juin 2009

...


Copyright Nicolas Z.

samedi 27 juin 2009

Premier tir (groupé)


Bon, c'est pas nouveau: j'adore ces trois garçons depuis leur premier maxi et je suis ravie de leur premier album. Cf cette interview faite pour le dernier numéro de Rosebuzz.
Are you going to Scarborough Fair? Si pas encore, il est grand temps d'écouter les choeurs cristallins de Revolver.

copyright tof : Nicolas Hidiroglou

lundi 22 juin 2009

Vieux dinosaures

Ils sont (plus tout) jeunes, ils sont (pas vraiment) beaux, ils sont (encore?) grunge, revoilà nos bons vieux dinosaures du Massachussets. Et c'est plutôt cool, faut bien l'avouer. Faire du grunge 100% nineties là maintenant tout de suite, c'est de l'inconscience (marketing, commerciale et artistique). Mais ca fait du bien. Aaaah les bonnes guitares grassement saturées, les chants neurasthéniques, les textes un peu débiles ("I think I'm Dumb, or maybe just happy", disait l'autre)! Aaaaah les tee-shirts déchirés, les pulls troués et les jeans délavés! Aaaaaah les Dinosaur Jr!!
Une petite idée de leur nouvel album? Suffit de lire ça.

mercredi 17 juin 2009

Voilàààà l'étééééé


Le temps des poneys galopants est venu. Pony Pony Run Run, jeune groupe de pop-rock-électro (un-peu-tout-à-la-fois-du-moment-que-c'est-sympa) nous livre un des tubes de l'été. Ca casse pas trois pattes à un canard, mais les poneys, eux, sont en pleine forme!
C'est comme un cocktail bien frais sur la place, mmm, servi par un barman sexy... Ils ont bien compris le concept, d'où ce clip. Chouette, non?

jeudi 11 juin 2009

Wolfgang Amadeus & Phoenix

Evidemment, mon goût très prononcé pour la pop ne m'a pas épargné du coup de foudre, radical et inévitable, pour ce nouvel album de Phoenix. Nos petits Français ont fait très fort dans le trip coppolesque de Marie-Antoinette. Dix chansons (comme d'hab), dix bijoux aux tendres noms de "Lasso", "Rome" ou "Lisztomania", yummy. Un come back vers United, une continuité de Its Never Been Like That, la fluidité de Alphabetical: here comes Wolfgang Amadeus Phoenix. A déguster avec une coup de champagne, un macaron Pierre Hermé, le tout en sautillant partout.
Et... est-il nécessaire de préciser que Phoenix est génial en live?

Phoenix For Ever!!

Petit interview de Branco de Phoenix pour Rosebuzz dans les what's up de cette semaine...

jeudi 21 mai 2009

Flower Power

Souvenir photographique d’une semaine au vert, et au soleil. Paris a besoin de se faire quitter, de temps en temps…

mardi 12 mai 2009

Crazy Diamonds


Les cochons volent, l'argent est un crime et les diamants sont fous, voici ma (longue, je sais) recension de la dernière bio en date des Pink Floyd sur NonFiction.
Cf photo: wouahou Dave Gilmour...

lundi 4 mai 2009

Chères et tendres Simones


Leur nouvel album, Still Night, Still Light, est un bijou. Ombres et lumières. Tout le bien que j'en pense sur Music-Story.
Et elles sont tellement mignonnes, toute de vintage et d'American Apparel vêtues, avec leurs longs cheveux et leur "hi hi hi" tellement cute. Oh la la la, I love so much Brooklyn.

Du jeu de Peaches

Vous vous en doutiez, si je savais que Peaches aimait être blonde, ce n'est pas pour rien. J'aime les potins, mais y'a quand même des limites...
Alors, question d'accompagner honorablement la sortie de son nouvel album, voici une petite idée de lecture... Tout, vous saurez tout sur Peaches!

dimanche 26 avril 2009

Teaches of Peaches


"C’est très drôle d’être blonde!" (Peaches, avril 2009).

Je vous rassure, Peaches n'est pas seulement blonde, sa coupe de cheveux est beaucoup, beaucoup plus complexe que ça...
Bref, hormis ces futilités (indispensables, bien sûr, comme toutes les futilités), il faut rajouter que le nouvel album de la dame, I Feel Cream, sort début mai et c'est ce qu'on appelle un come back en PUISSANCE. Parce que, euh... c'est puissant.

lundi 20 avril 2009

Just Two Of Them



Chose promise, chose due, voici une petite interview de Miss Kittin & The Hacker. qui reviennent avec un deuxième album plutôt attendu, et qui tient plutôt bien la route. Come back sur le passé, le présent, et sans doute le futur.

Pouvez-vous revenir sur votre rencontre ?
T.H. : Dans cette boîte, à Grenoble, qui s’appelait « Factory ».
M.K. : Oui, une boîte dite « techno »… Puis on est allé dans notre première rave ensemble, à Aix les Bains, et c’est là où l’on s’est vraiment parlé. On ne se connaissait que de vue auparavant, on avait des potes en commun car on était parmi les premiers à aimer la techno.
T.H. : On a arrêté d’aller en boîte, et on allait en rave dans le sud de la France ensemble.
M.K. : On partageait les voitures… Il y a un noyau dur des premiers fans de la techno de Grenoble qui s’est formé à ce moment-là, il y a seize ans. Et l’on se voit toujours.

Et les débuts du duo ?
M.K. : Michel avait un groupe de harcore. Moi j’ai commencé à mixer, pas très sérieusement. J’ai des amis qui ont monté une agence de booking à Annecy, et, pour fêter le premier anniversaire de cette agence, ont demandé à tous les artistes de faire un morceau pour une compile. Ils m’ont prévenue trois jours avant. J’ai relevé le défi et j’ai appelé Michel, quoi était le seul à avoir du matos chez lui. On a squatté chez une amie enseignante, on a fait un premier morceau repéré par DJ Hell. Je suis partie en vacances chez David Carreta, qui était justement très proche de DJ Hell, il m’a demandé d’autres morceaux, et on a fait Franck Sinatra sur une cassette ! Il a tout pris, et il a fait un maxi avec ça. C’est là que tout a commencé. On s’est retrouvé à Munich un jour, dans un jardin, et on nous a demandé de faire des lives… Et Michel a dit oui.

Ce que vous n’aviez jamais fait…
M.K. : J’étais paniquée, car je n'avais jamais chanté ! Pendant cinq ans, on a écumé tous les clubs européens, à faire du live.
T.H. : On était dans un contexte très spécial, très club techno. Le vrai truc nouveau, c’était la chanteuse. On passait entre deux gros DJ de l’époque, on jouait à 4h du matin, et vu que notre musique n’était pas spécialement hard, il fallait une accroche
M.K. : Il fallait attirer l’attention, d’où la robe d’infirmière, etc. On est parti faire un live dans une boîte immense, un peu crade, à Berlin. J’ai chanté sur un cube très en hauteur, et j’en ai profité pour prendre des photos. Il y avait tous les têtes de la scène berlinoise, Hardwark et consorts…! Ensuite, on a fait les soirées Gigolos de la Love Parade. Mais ce n’est qu’en 2000 que ma France a compris nos productions et ont commencé à les apprécier. On nous reprochait que ce ne soit pas sérieux.
T.H. : On le faisait sérieusement, mais sans se prendre au sérieux !
M.K. : Beaucoup d’artistes, malheureusement, se prennent au sérieux sans faire les choses sérieusement.

Et avez-vous eu l’idée de réitérer l’expérience ?
M.K. : Cela correspond à une période où l’on est lassé de tout faire nous-mêmes, de voyager dans des conditions techniques épuisantes, cela nous gâchait le plaisir de faire des live. Le DJeing était une bonne alternative, on part avec sa petite valise de par le monde, il y a un confort et un amusement, mais qui s’est estompé au fur et à mesure. Avec l’âge, se cacher à 6h du mat tous les week-ends, passer sa vie en avion, ce n’est plus possible. On s’est donc interrogé au même moment: que fait-on maintenant ?
Et ce que l’on avait fait avant était une opportunité de se sortir du monde des clubs. Se sortir de cette angoisse ressentie par beaucoup de DJ qui ont peur de ne plus être rappelé, de rester chez eux le week-end. Cette prise de conscience commune nous a permis de nous rendre compte de la chance qu’on avait d’avoir cette complicité, ce passé, cette réputation, et de devenir enfin le groupe que l’on avait pas pu être à l’époque pour d’autres raisons. Ce n’est pas facile d’abandonner les paillettes du DJ, mais il fallait tenter l’aventure. Cela donné l’album. Ce n’est que le début, car l’album est le support pour les tournées, et nous donne l’opportunité de prouver ce qu’on sait faire en live.
T.H. : A la différence du premier où l’on a tout fait chez moi, le do it yourself basique, là on a tout fait à distance. Cela était le bon moment car Caroline est revenue de Berlin où elle s’était installée. Niveau communication, cela aide.

Pourquoi ce titre, Two ?
M.K. : J’ai eu un flash : on pouvait appeler la tournée « Two on Tour », on trouvait que ça sonnait super bien.
TH : Et voilà, cela parce que le duo, parce que c’est le deuxième album, et que cela rappelle le noir et blanc de la pochette, la dualité...

Comment réussir à rassembler toutes vos influences tout en les rendant digestes ?
T.H. : Cela est venu naturellement. Ce que l’on a fait chacun en solo nous a enrichi, nous a donné de l’assurance. Nos influences sont beaucoup mieux maîtrisées et digérées. Quelques disques nous ont aussi inspiré sur le moment.
M.K. : Notre premier album était une réaction contre le monde formaté de la techno, même si celle-ci nous a donné envie d’être libre. On savait qu’on ne pourrait pas faire aussi bien que nos héros. On a pris le contre-pied, ce qui a donné ce premier album. Aujourd’hui, les jeunes écoutent des DJ mais vont aussi en concert, le rock et l’électro sont très mélangés. C’est intéressant. Nous, on joue plus sur l’émotion, en subtilité, avec des voix et des textes qui, avec la maturité, renforcent le côté introspectif et émotionnel de notre musique. À 20 ans, on était trop énervé pour ça !
T.H. : Nos références, Jeff Mills, Laurent Garnier, etc, ont reconnu leurs propres influences comme l’italo dico ou les Liaisons Dangereuses, et se sont rendu compte qu’on ne voulait pas seulement copier nos héros de Detroit. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me défaire de cette influence, et que nous avons pu, à deux, faire quelque chose qui ressemblait qu’à nous.
M.K. : Contrairement à ce que les gens peuvent penser, notre plaisir est plus dans la composition que dans le service après vente, et nous faisons ce métier pour tout sauf pour les paillettes.
T.H. : On a fait quelques morceaux fin 2007, et le plus gros l’album s’est fait en 2008.

Meilleur souvenir sur cet album ?
M.K. : Quand on a recommencé à faire du live pour se remettre en jambe, la réaction des gens a été super positive, ils étaient plus marqué par les nouveaux morceaux que par les anciens. Nous avons aussi une super alchimie avec notre équipe, avec des gens talentueux qui ont tout plaqué pour nous suivre. Voir aussi que notre harmonie est toujours présente, et qu’on peut travailler à distance et se comprendre aussi bien.
T.H. : Quand j’ai trouvé l’instru de « 1000 Dreams », c’était par hasard, je l’ai composé hyper rapidement. Je l’ai envoyé à Caroline, et, quand elle me l’a renvoyé avec les voix, j’étais super heureux, je l’ai écouté 40 fois d’affilée !
M.K. Les gimmicks, les mélodies sont venues tout de suite, alors que j’étais à San Francisco pour le Nouvel An. Mais on se comprend si bien que les choses s’enchaînent facilement.

vendredi 17 avril 2009

Vieille Canaille...!

Petite idée de lecture du week-end: mon portrait d'Iggy Pop sur Rosebuzz.

jeudi 16 avril 2009

Le coup de coeur du mois... de l'année?


Voici ma chronique sur Mouvement du disque de St Augustine, qui vaut le détour. Cordes boisées, textes mélancolico-délicats et sens inné de la mélodie, ce premier album est un grand album. Ca me donne envie d'aller faire un petit tour en forêt, là, tout de suite - ce qui ne m'arrive pas souvent, sale parisienne que je suis.

Et merci au label Kütu Folk, dont il est l'un des fondateurs...

mardi 7 avril 2009

Save the date, bis!

Ecrivains en série se lance le

dimanche 5 avril 2009

Interview de Jay-Jay!


Le nouvel album d'un de nos suédois préférés, Jay-Jay Johanson, est sorti le 2 mars 2009. Il vaut le détour. D'où cette conversation (inédite, bien sûr) très enrichissante. Ah, si ils étaient tous comme ça en interview!

Pourquoi avoir choisi ce titre pour votre nouvel album, Self Portrait ?

JJJ: Pendant l’enregistrement de l’album, j’ai beaucoup puisé dans mes influences artistiques, dans les travaux de peintres que j’aime comme Jason Pollock, Van Gogh, les impressionnistes. Je me suis rendu compte que chacun d’eux avait peint au moins un autoportrait. Ce disque est comme un autoportrait en version disque. D’autre part, depuis mon premier album, Whiskey, j’ai toujours pensé que mes chansons étaient chacune un autoportrait. Et sur nouvel album, toutes les chansons assemblées créent cet autoportrait.

Quelles ont été vos inspirations ?
JJJ: La base de beaucoup de ces chansons a été écrite pendant une tournée qui a duré un an… nous avons d’ailleurs joué au Bataclan au mois de mars. Nous sommes passés par des contrées lointaines, la Chine, le Mexique, et quand nous sommes revenus, j’ai repris tous les bouts de phrases que j’avais écrit dans mon journal, qui racontaient mes hauts et mes bas. Car je n’arrête jamais d’écrire, je note constamment des bouts de phrases dans mon carnet. Cela a pris trois mois d’écrire la totalité des chansons, de composer, puis j’ai pris le temps d’arranger, de produire. C’est aux alentours de janvier 2008 que mon groupe et moi avons terminé l’album. Nous avons commencé l’artwork et les photos à l’été suivant.

Vous avez beaucoup changé depuis vos débuts. Vos albums ne se ressemblent pas, tout comme vous…
JJJ: Pour moi, pour les gens qui me suivent de près, il y a cependant une suite logique. C’est la même chose pour chaque artiste qui fait plus de trois albums et qui travaille à long terme : il doit se renouveler, se réinventer de nouveaux visages. Quand j’ai fait Poison en 2000, j’avais fait la même chose en tournée que lors de l’enregistrement, et j’ai eu besoin, en revenant de cette expérience, de me frotter à quelque chose de neuf. J’ai changé de producteur, de studio, de style, d’inspirations, et cela a donné Antenna (2002), qui a un peu surpris tout le monde. Mais j e ne suis pas le seul dans ce cas, regardez Radiohead, Bjork, Goldfrapp... Puis, après le bousculement d’Antenna, j’avais besoin de me reposer. C’était mieux pour ma création, ma voix, mon mental. Et puis j’étais trop en voyage, je buvais trop d’alcool ! (rires) J’avais besoin d’un break, et il a été bénéfique : Rush est sorti en 2005. Self Portrait est dans la continuité de tout ce que j’ai pu faire dans le passé. Et c’est tellement plus agréable de travailler avec les mêmes personnes en studio et sur scène, ce qui n’a pas été mon cas pendant longtemps. De plus, nous faisons moins de scène, c’est beaucoup plus reposant.

Self Portrait est très contemplatif, et prend souvent des teintes assez sombres. Et pourtant, une certaine dynamique empêche le tout de sombrer. Etes-vous un incorrigible mélancolique ?
JJJ: Je suis quelqu’un de très heureux en mariage, j’adore mon fils, j’ai la chance de faire de la musique depuis si longtemps… Mais lorsque je suis en voyage, en tournée, je suis loin de chez moi et mon foyer me manque. Du coup, j’écris frénétiquement en avion, dans les chambres d’hôtel, des nuits entières, en backstage, je n’arrête pas. Vu que je suis mélancolique, cela se ressent dans mes chansons, car je suis loin de ceux que j’aime, et je ressasse mes regrets, que ce soit des moments vécus ou des choses que j’ai dits. Je planifie aussi des choses que j’aimerais faire ou que je dois faire à mon retour en sachant cependant que je n’en ferai pas plus en rentrant. Et que les choses ne changeront pas aussi facilement que cela ! Cela finit par générer en moi une certaine poésie…

Vous écrivez d’abord en suédois, il me semble ?
JJJ: Oui, il y a en effet cet autre élément à prendre en considération, c’est que j’écris en suédois. Puis je lis mes textes et, une fois satisfait, je les transcris en anglais. Cette traduction est des barrières nécessaires entre nous et certaines sujets car ils apparaissent trop personnels ou trop intenses en suédois. Cet écart de langue est nécessaire et protecteur à mon égard sans quoi ce serait trop intense pour moi de réitérer à chaque représentation tant d’éléments aussi fort et aussi personnels. J’ai déjà essayé de ne pas parler que de moi mais aussi de ce que je vois, j’ai réussi à quelques reprises… Mais c’est tellement loin finalement de ce que je voyais réellement que je dois encore bien améliorer ce type d’écriture !

Quel est votre planning pour ces prochains mois?
JJJ: Nous débutons une tournée en mars ! Nous venons en avril en France, et j’aimerais faire encore plus de représentation en France, au moins une vingtaine, car il y a tellement de villes dont j’ai envie de rencontrer le public… J’ai déjà joué à Sète, Toulouse, Montpellier et bien d’autres, aussi je tiens à faire bien plus de villes que ce qui est fixé actuellement. C’est pourquoi il y aura certainement un deuxième passage en France. Nous allons aussi faire des festivals cet été, puis nous jouerons dans des pays encore plus éloignés. Enfin, nous recommencerons le cycle avec un retour à la maison et le processus d’écriture et surtout d’enregistrement…
J’ai certainement un projet pour septembre, mais le contrat n’est pas encore signé et vous êtes la première personne à qui j’en parle ! Cela doit se passer au Danemark, à Copenhague, c’est un opéra qui voyagera ensuite et qui viendra bien sur en France… Mais c’est un projet très complexe à mettre en place, et je ne sais pas encore si je suis prêt à y consacrer une période aussi longue de ma vie.

N.B.: I love Jay-Jay!

jeudi 2 avril 2009

Dans toutes vos bonnes librairies

J'y ai écrit un texte sur Angela, 15 ans (My So-Called Life) et co-écrit avec Olivier Sécardin un texte sur, tenez-vous bien, Santa Barbara.
A acheter et à lire, of course!

To Be Continued

"J’ai 39 ans mais je fais un peu plus jeune" (David Boring)

Les Naive New Beaters, pour ceux qui ne les connaissent pas encore, sont constitués de David Boring, Martin Luther BB King et Eurobelix. Tout un poème pour ceux qui ont eu la chance de les voir en live, des grands moments d'énergie et d'humour. Eux-mêmes sont très drôles, la preuve en est. Et cette perle ne sera pas la dernière...

vendredi 27 mars 2009

Coming Soon


  • des interviews en intégralité de Miss Kittin & The Hacker et de Jay-Jay J.
  • une présentation de ma résidence au Bubble-Up un mercredi sur deux: Rock'n'Bubble.
  • et, encore et toujours, des perles de nos chanteurs et chanteuses préférées... ou pas.
  • et même une photo dossier de votre humble servante avec le chanteur des Virgins, Donald Cumming (copyright Phil Mazzoni). Assez drôle, n'est-ce pas?