mardi 26 avril 2011

Printemps de Bourges, part 2.

Le plus drôle: Florent Marchet.
Dans un joli décor rétro-kitch (tapis avec tête d'ours, téléphone vintage, pull sans manches à losanges et synthés à faire pâlir d'envie les coureurs de brocante), Florent Marchet a le don de se mettre en scène, animant singulièrement ses chansons, beaucoup plus acides et rock que sur disque. On lui doit le mot du jour: "Le Berry, c'est un peu comme la Corse sans la mer".


Le plus habité: Prince Miiaou.
J'ai écrit dans une chronique de Rolling Stone que cette fille était la digne héritière (française) de Cat Power. Je le confirme aujourd'hui, après un concert particulièrement habité. Une forte personnalité à suivre, suivre et re-suivre.

Le plus rock'n'roll: Miles Kane.
Dans dix ans, je vous le prédis, ce petit Miles Kane (ex Rascals, moitié des Last Shadow Puppets avec Alex Turner, etc, etc.) remplira les stades en un claquement de doigts. Un don unique pour chauffer la salle, une jeu de guitare assez dingue et une dégaine à tomber. Bon pote, il invite Gruff Rhys, qui l'a aidé sur son (brillant!) premier album solo, à clore son concert - en toute électricité. Wouahou.


Le plus touchant: Gruff Rhys.
Difficile de ne pas être conquis(e) par le charisme et le jeu de Gruff Rhys, qui, en remplacement des Vaccines, n'a que trop peu ramené de monde. Ce qui est triste: rater un concert de Gruff Rhys, c'est rater une sublime démonstration de pop british contemporaine. Beau joueur (et sans doute rasséréné par les cris de joie de votre humble servante), il n'a pas manqué de trouver ce moment "fantastic". Et c'était vrai, sans aucun doute, pour chaque personne ici présente.


Le plus classe: Anna Calvi.
Deux concerts d'Anna Calvi en deux jours. D'abord au Trianon: joli, mais un je ne sais quoi de moins convaincant que la fois où je l'avais découverte, en première partie de Grinderman il y a quelques mois. Le stress, sans doute. Sur la scène de Bourges, elle était accompagnée d'un musicien en plus, un guitariste plus précisément, qui lui a permis de se concentrer d'avantage sur le chant d'un "Desire" ou "Jezabel", donc de se détendre. Rajoutons à tout ça son minois, son rouge à lèvres carmin et son chemisier aussi strict que rouge, et voilà du beau, beau travail.



P.S.: Le plus inutile: Mélanie Laurent.
OK, je suis peut-être (un peu) méchante, mais on ne va tout de même pas remercier Mélanie Laurent de ne pas avoir oublié ses paroles (dont on se serait bien passé) et d'avoir chanté juste? Cela ne fait pas oublier que Damien Rice est un des mecs les plus chiants de la terre, qu'il l'a aidée sur l'album, et que ça s'entend.



lundi 25 avril 2011

Printemps de Bourges, part 1.


Le plus réglo: Agnes Obel.
Un piano, des tresses blondes, une robe blanche et une musique aussi jolie qu'épurée. C'est ravissant, mais un peu ennuyeux si on a une quelconque envie de sieste. Je pense faire très mal aux lecteurs de Télérama en disant ça mais... je me suis un peu ennuyée.

Le plus... moyen : The Do.
Trop de technique tue l'émotion: la morale de ce concert assuré, à l'instrumentation rôdée (trop?), avec une Olivia Merilahti très (trop?) en avant. N'ayant jamais vu The Do avant (je n'aimais pas le premier album, contrairement au second vraiment réussi à mes yeux), je n'ai pu juger du progrès ou de la perte de spontanéité, mais il est certain que leur petit grain de folie était comme vicié par une scénographie illogique. Car le duo devient ici un simple groupe avec une chanteuse, ce qui est vraiment dommage lorsqu'on connaît leur complicité à la ville.

Le plus trippant: Ratatat.
Ah, l'électro ludique des Ratatat! Malgré l'alcoolémie grandissante, l'ambiance était chaude et sautillante. Les animations visuelles, parfois percutantes, parfois d'un mauvais goût assumé, y ont fortement contribué.

Le plus fédérateur: The Bewitched Hands.
Comment rester insensible à ces faiseurs de mélodies hors pair, à leur sens du show imbattable, leur simplicité rieuse, leurs choeurs ajustés et leur coeurs démesurés ? C'est très simple, on ne peut pas. 20/20 à ce live de nos Beach Boys français version 2.1.


Le plus captivant: Timber Timbre.
On rentre ou on ne rentre pas dans l'univers de Timber Timbre. Mais y rentrer vous assure un concert intense, et force est de constater que ces morceaux old school et reverbes à mort fonctionnent à merveille en live. Transcendée par un second album réellement risqué, je l'ai tout autant été par un concert refusant avec intégrité (et talent!!) l'évidence. Un de mes grands moments du festival.

Le plus euphorique: Metronomy.
Malgré une seconde partie bien moins enthousiasmante que la première (deux chansons en trop, sans doute), le concert de Metronomy fut comme n'importe quel concert de Metronomy: capable de réveiller tous les canards boiteux de l'assistance. Et ces petites boules de lumière, on ne s'en lasse pas. Avec son impeccable English Riviera, le groupe de Joseph Mount a gagné du terrain, ce qui s'est vu à l'affluence du public... Qu'il ne se brûle cependant pas les ailes.


Remerciements à Opus 64 et Maylis!

vendredi 22 avril 2011

Le vendredi, c'est spaghetti.

Mon petit cadeau du vendredi, un des plus jolis titres du premier album solo d'Alexander Ebert. Si le jeune Devendra Banhart avait fait une overdose de western spaghetti, cela aurait pu donner ça. Affaire à suivre, et à savourer - interview ici également!

vendredi 15 avril 2011

Mon coeur bat pour Alex


Vous vous rappelez de cette sublime scène de danse sur fond de "Pretty Killer"? C'était dans 17 fois Cécile Cassard, c'était la première fois qu'on découvrait Alex Beaupain en bande originale de film. Ses deux premiers albums, Garçon d'Honneur et 33 Tours, ont conquis des milliers de groupies, dont je fais partie. Alex Beaupain, c'est un néo Daho, version hétéro et acoustico-friendly. La preuve en est avec Pourquoi Battait mon Coeur, qui sort la semaine prochaine. Ecoutez un peu "De tout sauf de toi" ou "A nos amours", et vous verrez, vous allez vous acheter un poster d'Alex Beaupain et lui faire des bisous. Même si vous êtes un garçon.

mercredi 13 avril 2011

Timbrée de Timber Timbre


L'année dernière, j'avais rencontré le Canadien Taylor Kirk et ses Timber Timbre pour une ravissante session acoustique, mais sans me douter un seul instant de la petite merveille qu'il était en train de nous concocter.
O surprise, en recevant il y a quelques semaines Creep On Creepin' On, j'ai eu un véritable coup de cœur (à lire dans les chroniques de Rolling Stone de ce mois, notamment). Cet album se place dans contexte parmi mes albums préférés de 2011. Je sais, on est en avril, et alors?
Allez, on va les découvrir, si ce n'est déjà fait, ici.

mardi 5 avril 2011

Rusés comme les Fleet Foxes


Helplessness Blues. "Un joli thème", comme disait Serge G. Et bien joli album que ce second opus, qui va s'avérer comme le plus sérieux concurrent au retour de notre Bon Iver des bois. Robin Pecknold est un garçon plein de ressources (d'où une douzaine de morceaux très, très chiadés) qui peut se frotter les mains de faire de la musique qui date, en vrai, de 1870.