mercredi 29 avril 2009

Tonight!

dimanche 26 avril 2009

Teaches of Peaches


"C’est très drôle d’être blonde!" (Peaches, avril 2009).

Je vous rassure, Peaches n'est pas seulement blonde, sa coupe de cheveux est beaucoup, beaucoup plus complexe que ça...
Bref, hormis ces futilités (indispensables, bien sûr, comme toutes les futilités), il faut rajouter que le nouvel album de la dame, I Feel Cream, sort début mai et c'est ce qu'on appelle un come back en PUISSANCE. Parce que, euh... c'est puissant.

lundi 20 avril 2009

Just Two Of Them



Chose promise, chose due, voici une petite interview de Miss Kittin & The Hacker. qui reviennent avec un deuxième album plutôt attendu, et qui tient plutôt bien la route. Come back sur le passé, le présent, et sans doute le futur.

Pouvez-vous revenir sur votre rencontre ?
T.H. : Dans cette boîte, à Grenoble, qui s’appelait « Factory ».
M.K. : Oui, une boîte dite « techno »… Puis on est allé dans notre première rave ensemble, à Aix les Bains, et c’est là où l’on s’est vraiment parlé. On ne se connaissait que de vue auparavant, on avait des potes en commun car on était parmi les premiers à aimer la techno.
T.H. : On a arrêté d’aller en boîte, et on allait en rave dans le sud de la France ensemble.
M.K. : On partageait les voitures… Il y a un noyau dur des premiers fans de la techno de Grenoble qui s’est formé à ce moment-là, il y a seize ans. Et l’on se voit toujours.

Et les débuts du duo ?
M.K. : Michel avait un groupe de harcore. Moi j’ai commencé à mixer, pas très sérieusement. J’ai des amis qui ont monté une agence de booking à Annecy, et, pour fêter le premier anniversaire de cette agence, ont demandé à tous les artistes de faire un morceau pour une compile. Ils m’ont prévenue trois jours avant. J’ai relevé le défi et j’ai appelé Michel, quoi était le seul à avoir du matos chez lui. On a squatté chez une amie enseignante, on a fait un premier morceau repéré par DJ Hell. Je suis partie en vacances chez David Carreta, qui était justement très proche de DJ Hell, il m’a demandé d’autres morceaux, et on a fait Franck Sinatra sur une cassette ! Il a tout pris, et il a fait un maxi avec ça. C’est là que tout a commencé. On s’est retrouvé à Munich un jour, dans un jardin, et on nous a demandé de faire des lives… Et Michel a dit oui.

Ce que vous n’aviez jamais fait…
M.K. : J’étais paniquée, car je n'avais jamais chanté ! Pendant cinq ans, on a écumé tous les clubs européens, à faire du live.
T.H. : On était dans un contexte très spécial, très club techno. Le vrai truc nouveau, c’était la chanteuse. On passait entre deux gros DJ de l’époque, on jouait à 4h du matin, et vu que notre musique n’était pas spécialement hard, il fallait une accroche
M.K. : Il fallait attirer l’attention, d’où la robe d’infirmière, etc. On est parti faire un live dans une boîte immense, un peu crade, à Berlin. J’ai chanté sur un cube très en hauteur, et j’en ai profité pour prendre des photos. Il y avait tous les têtes de la scène berlinoise, Hardwark et consorts…! Ensuite, on a fait les soirées Gigolos de la Love Parade. Mais ce n’est qu’en 2000 que ma France a compris nos productions et ont commencé à les apprécier. On nous reprochait que ce ne soit pas sérieux.
T.H. : On le faisait sérieusement, mais sans se prendre au sérieux !
M.K. : Beaucoup d’artistes, malheureusement, se prennent au sérieux sans faire les choses sérieusement.

Et avez-vous eu l’idée de réitérer l’expérience ?
M.K. : Cela correspond à une période où l’on est lassé de tout faire nous-mêmes, de voyager dans des conditions techniques épuisantes, cela nous gâchait le plaisir de faire des live. Le DJeing était une bonne alternative, on part avec sa petite valise de par le monde, il y a un confort et un amusement, mais qui s’est estompé au fur et à mesure. Avec l’âge, se cacher à 6h du mat tous les week-ends, passer sa vie en avion, ce n’est plus possible. On s’est donc interrogé au même moment: que fait-on maintenant ?
Et ce que l’on avait fait avant était une opportunité de se sortir du monde des clubs. Se sortir de cette angoisse ressentie par beaucoup de DJ qui ont peur de ne plus être rappelé, de rester chez eux le week-end. Cette prise de conscience commune nous a permis de nous rendre compte de la chance qu’on avait d’avoir cette complicité, ce passé, cette réputation, et de devenir enfin le groupe que l’on avait pas pu être à l’époque pour d’autres raisons. Ce n’est pas facile d’abandonner les paillettes du DJ, mais il fallait tenter l’aventure. Cela donné l’album. Ce n’est que le début, car l’album est le support pour les tournées, et nous donne l’opportunité de prouver ce qu’on sait faire en live.
T.H. : A la différence du premier où l’on a tout fait chez moi, le do it yourself basique, là on a tout fait à distance. Cela était le bon moment car Caroline est revenue de Berlin où elle s’était installée. Niveau communication, cela aide.

Pourquoi ce titre, Two ?
M.K. : J’ai eu un flash : on pouvait appeler la tournée « Two on Tour », on trouvait que ça sonnait super bien.
TH : Et voilà, cela parce que le duo, parce que c’est le deuxième album, et que cela rappelle le noir et blanc de la pochette, la dualité...

Comment réussir à rassembler toutes vos influences tout en les rendant digestes ?
T.H. : Cela est venu naturellement. Ce que l’on a fait chacun en solo nous a enrichi, nous a donné de l’assurance. Nos influences sont beaucoup mieux maîtrisées et digérées. Quelques disques nous ont aussi inspiré sur le moment.
M.K. : Notre premier album était une réaction contre le monde formaté de la techno, même si celle-ci nous a donné envie d’être libre. On savait qu’on ne pourrait pas faire aussi bien que nos héros. On a pris le contre-pied, ce qui a donné ce premier album. Aujourd’hui, les jeunes écoutent des DJ mais vont aussi en concert, le rock et l’électro sont très mélangés. C’est intéressant. Nous, on joue plus sur l’émotion, en subtilité, avec des voix et des textes qui, avec la maturité, renforcent le côté introspectif et émotionnel de notre musique. À 20 ans, on était trop énervé pour ça !
T.H. : Nos références, Jeff Mills, Laurent Garnier, etc, ont reconnu leurs propres influences comme l’italo dico ou les Liaisons Dangereuses, et se sont rendu compte qu’on ne voulait pas seulement copier nos héros de Detroit. C’est à ce moment-là que j’ai commencé à me défaire de cette influence, et que nous avons pu, à deux, faire quelque chose qui ressemblait qu’à nous.
M.K. : Contrairement à ce que les gens peuvent penser, notre plaisir est plus dans la composition que dans le service après vente, et nous faisons ce métier pour tout sauf pour les paillettes.
T.H. : On a fait quelques morceaux fin 2007, et le plus gros l’album s’est fait en 2008.

Meilleur souvenir sur cet album ?
M.K. : Quand on a recommencé à faire du live pour se remettre en jambe, la réaction des gens a été super positive, ils étaient plus marqué par les nouveaux morceaux que par les anciens. Nous avons aussi une super alchimie avec notre équipe, avec des gens talentueux qui ont tout plaqué pour nous suivre. Voir aussi que notre harmonie est toujours présente, et qu’on peut travailler à distance et se comprendre aussi bien.
T.H. : Quand j’ai trouvé l’instru de « 1000 Dreams », c’était par hasard, je l’ai composé hyper rapidement. Je l’ai envoyé à Caroline, et, quand elle me l’a renvoyé avec les voix, j’étais super heureux, je l’ai écouté 40 fois d’affilée !
M.K. Les gimmicks, les mélodies sont venues tout de suite, alors que j’étais à San Francisco pour le Nouvel An. Mais on se comprend si bien que les choses s’enchaînent facilement.

vendredi 17 avril 2009

Vieille Canaille...!

Petite idée de lecture du week-end: mon portrait d'Iggy Pop sur Rosebuzz.

jeudi 16 avril 2009

Le coup de coeur du mois... de l'année?


Voici ma chronique sur Mouvement du disque de St Augustine, qui vaut le détour. Cordes boisées, textes mélancolico-délicats et sens inné de la mélodie, ce premier album est un grand album. Ca me donne envie d'aller faire un petit tour en forêt, là, tout de suite - ce qui ne m'arrive pas souvent, sale parisienne que je suis.

Et merci au label Kütu Folk, dont il est l'un des fondateurs...

mardi 7 avril 2009

Save the date, bis!

Ecrivains en série se lance le

dimanche 5 avril 2009

Interview de Jay-Jay!


Le nouvel album d'un de nos suédois préférés, Jay-Jay Johanson, est sorti le 2 mars 2009. Il vaut le détour. D'où cette conversation (inédite, bien sûr) très enrichissante. Ah, si ils étaient tous comme ça en interview!

Pourquoi avoir choisi ce titre pour votre nouvel album, Self Portrait ?

JJJ: Pendant l’enregistrement de l’album, j’ai beaucoup puisé dans mes influences artistiques, dans les travaux de peintres que j’aime comme Jason Pollock, Van Gogh, les impressionnistes. Je me suis rendu compte que chacun d’eux avait peint au moins un autoportrait. Ce disque est comme un autoportrait en version disque. D’autre part, depuis mon premier album, Whiskey, j’ai toujours pensé que mes chansons étaient chacune un autoportrait. Et sur nouvel album, toutes les chansons assemblées créent cet autoportrait.

Quelles ont été vos inspirations ?
JJJ: La base de beaucoup de ces chansons a été écrite pendant une tournée qui a duré un an… nous avons d’ailleurs joué au Bataclan au mois de mars. Nous sommes passés par des contrées lointaines, la Chine, le Mexique, et quand nous sommes revenus, j’ai repris tous les bouts de phrases que j’avais écrit dans mon journal, qui racontaient mes hauts et mes bas. Car je n’arrête jamais d’écrire, je note constamment des bouts de phrases dans mon carnet. Cela a pris trois mois d’écrire la totalité des chansons, de composer, puis j’ai pris le temps d’arranger, de produire. C’est aux alentours de janvier 2008 que mon groupe et moi avons terminé l’album. Nous avons commencé l’artwork et les photos à l’été suivant.

Vous avez beaucoup changé depuis vos débuts. Vos albums ne se ressemblent pas, tout comme vous…
JJJ: Pour moi, pour les gens qui me suivent de près, il y a cependant une suite logique. C’est la même chose pour chaque artiste qui fait plus de trois albums et qui travaille à long terme : il doit se renouveler, se réinventer de nouveaux visages. Quand j’ai fait Poison en 2000, j’avais fait la même chose en tournée que lors de l’enregistrement, et j’ai eu besoin, en revenant de cette expérience, de me frotter à quelque chose de neuf. J’ai changé de producteur, de studio, de style, d’inspirations, et cela a donné Antenna (2002), qui a un peu surpris tout le monde. Mais j e ne suis pas le seul dans ce cas, regardez Radiohead, Bjork, Goldfrapp... Puis, après le bousculement d’Antenna, j’avais besoin de me reposer. C’était mieux pour ma création, ma voix, mon mental. Et puis j’étais trop en voyage, je buvais trop d’alcool ! (rires) J’avais besoin d’un break, et il a été bénéfique : Rush est sorti en 2005. Self Portrait est dans la continuité de tout ce que j’ai pu faire dans le passé. Et c’est tellement plus agréable de travailler avec les mêmes personnes en studio et sur scène, ce qui n’a pas été mon cas pendant longtemps. De plus, nous faisons moins de scène, c’est beaucoup plus reposant.

Self Portrait est très contemplatif, et prend souvent des teintes assez sombres. Et pourtant, une certaine dynamique empêche le tout de sombrer. Etes-vous un incorrigible mélancolique ?
JJJ: Je suis quelqu’un de très heureux en mariage, j’adore mon fils, j’ai la chance de faire de la musique depuis si longtemps… Mais lorsque je suis en voyage, en tournée, je suis loin de chez moi et mon foyer me manque. Du coup, j’écris frénétiquement en avion, dans les chambres d’hôtel, des nuits entières, en backstage, je n’arrête pas. Vu que je suis mélancolique, cela se ressent dans mes chansons, car je suis loin de ceux que j’aime, et je ressasse mes regrets, que ce soit des moments vécus ou des choses que j’ai dits. Je planifie aussi des choses que j’aimerais faire ou que je dois faire à mon retour en sachant cependant que je n’en ferai pas plus en rentrant. Et que les choses ne changeront pas aussi facilement que cela ! Cela finit par générer en moi une certaine poésie…

Vous écrivez d’abord en suédois, il me semble ?
JJJ: Oui, il y a en effet cet autre élément à prendre en considération, c’est que j’écris en suédois. Puis je lis mes textes et, une fois satisfait, je les transcris en anglais. Cette traduction est des barrières nécessaires entre nous et certaines sujets car ils apparaissent trop personnels ou trop intenses en suédois. Cet écart de langue est nécessaire et protecteur à mon égard sans quoi ce serait trop intense pour moi de réitérer à chaque représentation tant d’éléments aussi fort et aussi personnels. J’ai déjà essayé de ne pas parler que de moi mais aussi de ce que je vois, j’ai réussi à quelques reprises… Mais c’est tellement loin finalement de ce que je voyais réellement que je dois encore bien améliorer ce type d’écriture !

Quel est votre planning pour ces prochains mois?
JJJ: Nous débutons une tournée en mars ! Nous venons en avril en France, et j’aimerais faire encore plus de représentation en France, au moins une vingtaine, car il y a tellement de villes dont j’ai envie de rencontrer le public… J’ai déjà joué à Sète, Toulouse, Montpellier et bien d’autres, aussi je tiens à faire bien plus de villes que ce qui est fixé actuellement. C’est pourquoi il y aura certainement un deuxième passage en France. Nous allons aussi faire des festivals cet été, puis nous jouerons dans des pays encore plus éloignés. Enfin, nous recommencerons le cycle avec un retour à la maison et le processus d’écriture et surtout d’enregistrement…
J’ai certainement un projet pour septembre, mais le contrat n’est pas encore signé et vous êtes la première personne à qui j’en parle ! Cela doit se passer au Danemark, à Copenhague, c’est un opéra qui voyagera ensuite et qui viendra bien sur en France… Mais c’est un projet très complexe à mettre en place, et je ne sais pas encore si je suis prêt à y consacrer une période aussi longue de ma vie.

N.B.: I love Jay-Jay!

jeudi 2 avril 2009

Dans toutes vos bonnes librairies

J'y ai écrit un texte sur Angela, 15 ans (My So-Called Life) et co-écrit avec Olivier Sécardin un texte sur, tenez-vous bien, Santa Barbara.
A acheter et à lire, of course!

To Be Continued

"J’ai 39 ans mais je fais un peu plus jeune" (David Boring)

Les Naive New Beaters, pour ceux qui ne les connaissent pas encore, sont constitués de David Boring, Martin Luther BB King et Eurobelix. Tout un poème pour ceux qui ont eu la chance de les voir en live, des grands moments d'énergie et d'humour. Eux-mêmes sont très drôles, la preuve en est. Et cette perle ne sera pas la dernière...